Publié le 15 mars 2024

Contrairement à l’idée reçue, la chasse sous-marine n’est pas une simple quête de prises. C’est une discipline d’immersion totale où le succès ne dépend pas de la puissance du fusil, mais de votre capacité à disparaître. L’essence de cet art est de comprendre le biotope marin au point de s’y fondre, de devenir une ombre silencieuse. Cet article vous enseigne à passer du statut de pêcheur à celui de chasseur-observateur, en privilégiant l’éthique, la connaissance et la maîtrise de soi.

L’appel du grand bleu, le désir de se mesurer à la nature et de ramener son propre repas sont des motivations puissantes. Pour beaucoup, la chasse sous-marine semble être le prolongement logique de la natation ou de l’apnée. On s’imagine facilement, fusil en main, guettant une proie. Pourtant, cette vision est incomplète. Elle oublie l’essentiel : la chasse sous-marine n’est pas une action, mais une posture. C’est l’art de la patience, de l’observation et du respect absolu du monde du silence.

Trop souvent, les guides se concentrent sur l’arsenal du chasseur : la longueur de l’arbalète, l’épaisseur du néoprène, la rigidité des palmes. Ces éléments sont importants, mais ils ne sont que des outils au service d’une compétence bien plus fondamentale : la connaissance. Comprendre le comportement d’une espèce, lire les courants, interpréter la structure d’un fond rocheux… voilà ce qui distingue le simple préleveur du véritable chasseur. Mais si la clé n’était pas de chercher le poisson, mais de le laisser venir à vous en devenant une partie intégrante de son environnement ?

Ce guide est construit sur cette philosophie. Nous aborderons les stratégies pour déjouer la méfiance des poissons, les risques à maîtriser avec humilité et les secrets pour choisir un équipement adapté, non pas à vos ambitions, mais à votre technique. Nous verrons comment l’éthique et la loi façonnent le chasseur responsable, et comment l’art de la disparition s’apprend en observant les maîtres du camouflage marin, pour enfin vous donner les clés pour lire les fonds marins comme un livre ouvert.

Cet article explore en profondeur les facettes d’une discipline exigeante et passionnante. Pour vous guider à travers cet art complexe, voici les points essentiels que nous allons aborder.

Les 3 stratégies du chasseur sous-marin pour déjouer la méfiance du poisson

Le poisson est doté d’un système de détection extraordinairement sensible, la ligne latérale, qui perçoit la moindre vibration anormale dans l’eau. Le bruit, les mouvements brusques ou une silhouette menaçante suffisent à le faire fuir. L’art du chasseur ne consiste donc pas à être plus rapide, mais à devenir invisible et inaudible. Il existe trois approches fondamentales pour y parvenir : l’indienne, la coulée et l’agachon.

L’indienne est une progression lente en surface ou à faible profondeur, utilisant le relief (roches, posidonie) pour se masquer. C’est une technique d’exploration active qui demande une discrétion absolue. La coulée, elle, consiste à descendre silencieusement vers un poisson repéré depuis la surface, en planant sans palmer. Elle exige une maîtrise parfaite de sa flottabilité et du « canard », cette bascule qui permet une immersion sans éclaboussure. Enfin, l’agachon est la technique reine. C’est l’art de l’affût, où le chasseur s’immobilise sur le fond, se fondant dans le décor et attendant que la curiosité du poisson l’emporte sur sa méfiance.

Chasseur sous-marin immobile imitant la posture d'attente d'un mérou

Chacune de ces techniques repose sur un principe de biomimétisme : imiter les prédateurs naturels qui chassent par surprise plutôt que par poursuite. Comme l’explique le chasseur provençal Marc Foyer, observer comment les mérous ou les murènes utilisent le relief pour tendre une embuscade est une source d’inspiration inépuisable. Le but est de créer un « dialogue silencieux » avec l’environnement, où vos mouvements sont si intégrés qu’ils ne génèrent aucune alerte. C’est la maîtrise de ce silence qui transforme une simple apnée en une véritable partie de chasse.

Syncope, tir sur un plongeur, perte du fusil : les 3 cauchemars du chasseur sous-marin

La chasse sous-marine est une pratique qui engage le corps et l’esprit dans un environnement qui n’est pas le nôtre. L’humilité est la première règle de sécurité. Si la syncope est le risque le plus médiatisé, il ne doit pas occulter d’autres dangers tout aussi réels. La maîtrise de ces risques passe par la connaissance, la préparation et une règle d’or absolue : ne jamais chasser seul.

La syncope hypoxique, ou « rendez-vous syncopal des 7 mètres », est une perte de connaissance due au manque d’oxygène lors de la remontée. Elle est sournoise car elle ne prévient pas. Comme le confirment les analyses, de nombreux accidents mortels sont survenus lorsque les chasseurs plongeaient en solitaire. La présence d’un binôme qui surveille activement la fin de l’apnée et la remontée de son partenaire est la seule véritable assurance-vie. Toute apnée engagée doit être une apnée surveillée.

Le deuxième cauchemar est le tir accidentel. Un fusil de chasse sous-marine n’est pas un jouet. Il ne doit être chargé que dans l’eau, et déchargé avant de sortir. Il ne faut jamais le diriger vers un autre plongeur, même par inadvertance. La règle est la même qu’avec une arme à feu : considérez toujours qu’il est chargé et prêt à tirer. La présence d’autres usagers de la mer (plongeurs bouteille, baigneurs) impose une vigilance extrême. Avant de tirer, l’identification de la cible doit être certaine, tout comme la sécurité de la zone derrière elle.

Enfin, la perte du fusil, souvent liée à la capture d’un gros poisson qui « sonde » et emporte le matériel, est un risque matériel mais aussi sécuritaire. Un fusil relié à une bouée par un fil flottant (le « bungee ») est plus facile à retrouver. Plus important encore, il ne faut jamais s’entêter à retenir un poisson qui mettrait votre sécurité en péril. Aucun poisson ne vaut une vie. L’humilité aquatique, c’est aussi savoir renoncer.

La longueur de votre fusil ne fait pas le bon chasseur : choisir sa première arbalète

L’une des premières questions du débutant est : « Quel fusil acheter ? ». Le marché propose une multitude de modèles, de longueurs et de technologies, de l’arbalète à sandows classique au fusil pneumatique. Pourtant, la réponse est simple : pour commencer, la polyvalence prime sur la puissance. Une arbalète trop longue et puissante sera difficile à manier, imprécise dans des mains inexpérimentées et inadaptée aux techniques de base.

Pour un premier achat, les experts s’accordent sur une taille de fusil comprise entre 75 cm ou maximum 90 cm. Cette longueur offre le meilleur compromis. Elle est assez maniable pour la chasse à trou (qui consiste à débusquer les poissons dans les anfractuosités rocheuses) et l’indienne, tout en offrant une portée suffisante pour s’essayer à la coulée ou à l’agachon à faible profondeur. Choisir un fusil de 110 cm en pensant tirer de loin est une erreur classique : sans une technique d’approche parfaite, vous n’aurez jamais de poisson à portée de tir.

Le choix de la longueur du tube est directement lié à la technique de chasse que vous allez privilégier, elle-même dictée par le biotope et la visibilité de votre zone de pratique. Un fusil plus court est synonyme de maniabilité, tandis qu’un fusil plus long apporte portée et précision à distance.

Comparatif des longueurs d’arbalète par technique de chasse
Longueur Technique adaptée Avantages Niveau requis
50-60 cm Chasse à trou Maniabilité maximale Débutant
75 cm Polyvalente Compromis idéal Débutant
90 cm Agachon/Coulée Portée accrue Intermédiaire
100+ cm Coulée profonde Précision longue distance Expert

Retenez que le fusil est le prolongement de votre bras, mais surtout de votre œil et de votre cerveau. Un fusil polyvalent de 75 cm est l’outil parfait pour apprendre le plus important : l’approche, l’observation et la patience. La puissance et la longueur viendront bien plus tard, lorsque votre technique justifiera ce besoin.

Le guide d’identification du chasseur responsable : savoir sur quoi ne pas tirer

Être chasseur sous-marin, c’est accepter un rôle de prédateur dans l’écosystème. Cette position confère une responsabilité immense : celle de ne prélever que ce qui est nécessaire, autorisé et durable. L’éthique prédatrice n’est pas une contrainte, mais le fondement même d’une pratique respectueuse. La première compétence d’un chasseur n’est pas de savoir tirer, mais de savoir quand ne pas tirer.

Cette retenue s’applique à plusieurs niveaux. D’abord, il y a la taille. Tirer sur un poisson juvénile qui n’a pas eu le temps de se reproduire est un non-sens écologique. Chaque chasseur doit connaître les tailles minimales de capture (« mailles ») des espèces de sa région et les respecter scrupuleusement. Ensuite, il y a les espèces. Certaines sont protégées en raison de leur rareté ou de leur rôle crucial dans l’écosystème. Le tir sur ces espèces est non seulement illégal, mais aussi une faute morale.

Guide visuel montrant différentes espèces de poissons méditerranéens avec leurs caractéristiques distinctives

Par exemple, en Méditerranée, 3 espèces sont interdites de pêche dans le Parc naturel marin du golfe du Lion : le mérou et le corb, qui sont sous moratoire national, ainsi que le labre vert, dont le statut est jugé précaire. Identifier formellement un poisson avant d’appuyer sur la détente est un réflexe impératif. Dans le doute, on s’abstient. Cette identification demande de l’expérience, de l’observation et souvent l’aide de fiches d’identification immergeables pour les débutants.

Enfin, l’éthique va au-delà de la loi. Un chasseur responsable évite de tirer sur une femelle « grainée » (portant des œufs) ou au cœur d’un banc compact pour ne pas blesser plusieurs individus. Il ne prélève que ce qu’il consommera. La plus belle des prises n’est pas la plus grosse, mais celle qui est le fruit d’une belle action de chasse, respectueuse du poisson et de son environnement.

Deux mers, deux techniques : pourquoi un bon chasseur en Méditerranée doit tout réapprendre en Atlantique

Un chasseur qui maîtrise les tombants rocheux de la Côte d’Azur peut se sentir totalement perdu lors de sa première sortie sur la côte bretonne. La raison est simple : la chasse sous-marine n’est pas une discipline universelle. C’est un art de l’adaptation au biotope local. Changer de mer, c’est changer de monde, et cela exige une réinitialisation complète de ses techniques, de ses habitudes et de son matériel.

La Méditerranée se caractérise par une absence de marées, une eau souvent claire et des fonds majoritairement rocheux. Les espèces cibles comme le sar, la daurade ou le denti sont souvent territoriales. Les techniques reines y sont l’agachon et la chasse à trou, qui reposent sur la discrétion et la connaissance des postes. La visibilité permet l’usage de fusils longs (90 cm et plus) pour des tirs à distance.

L’Atlantique, à l’inverse, est un univers de mouvement. Les marées puissantes créent des courants qui brassent l’eau et réduisent la visibilité. Les espèces phares, comme le bar ou le lieu, sont nomades et suivent les veines de courant pour se nourrir. Ici, l’agachon statique est souvent moins efficace. Le chasseur doit être plus mobile, apprendre à lire les courants et à se positionner dans les zones de passage du poisson. La visibilité réduite impose l’utilisation de fusils plus courts et maniables (75 cm) et une approche plus dynamique, souvent à l’indienne ou en « chasse à la dérive ».

Passer d’une mer à l’autre est donc une leçon d’humilité. Il faut réapprendre à se lester pour s’adapter à une salinité différente, étudier les horaires de marées avec la même attention qu’un marin et identifier de nouvelles espèces aux comportements radicalement différents. C’est cette capacité d’adaptation qui fait la richesse de la discipline et l’expertise d’un chasseur accompli.

Plan d’action : adapter sa chasse de la Méditerranée à l’Atlantique

  1. Étudier les marées : Avant chaque sortie, consultez les horaires et les coefficients. Chassez de préférence durant l’étale (période entre la marée montante et descendante) pour minimiser les courants.
  2. Ajuster son lestage : L’eau de l’Atlantique est généralement moins salée. Vous aurez besoin de moins de plomb pour être correctement lesté. Faites des essais en bord de plage.
  3. Changer d’arme : Privilégiez un fusil plus court (75 cm est idéal) pour gagner en maniabilité dans une visibilité souvent réduite.
  4. Lire les courants : Apprenez à repérer les veines d’eau, les contre-courants et les zones abritées derrière les roches où le poisson se poste.
  5. Identifier les cibles : Familiarisez-vous avec les espèces locales (bar, lieu, mulet) et leurs comportements spécifiques liés aux marées.

Chasse sous-marine : ce que la loi vous impose pour protéger la ressource

La passion pour la chasse sous-marine ne peut se concevoir sans un respect scrupuleux de la réglementation. Loin d’être une simple contrainte administrative, la loi a pour but de protéger la ressource marine, de garantir la sécurité de tous les usagers de la mer et d’assurer la pérennité de notre loisir. Ignorer la loi, c’est se mettre en danger, mettre en danger les autres et fragiliser l’avenir de la pêche sous-marine.

La réglementation encadre de nombreux aspects de la pratique. Elle impose l’âge minimum de 16 ans pour pouvoir utiliser une arbalète, l’obligation de signaler sa présence par une bouée de signalisation visible et la souscription d’une assurance en responsabilité civile. De plus, la chasse est interdite de nuit, entre le coucher et le lever du soleil, pour des raisons évidentes de sécurité.

La protection de la ressource est au cœur du dispositif légal. Cela passe par l’instauration de tailles minimales de capture pour de nombreuses espèces, qui peuvent varier d’une région à l’autre et évoluer en fonction de l’état des stocks. Par exemple, une taille minimale de capture de 42 cm pour le lieu jaune est en vigueur en Atlantique Nord-Est (zone 8) depuis le 1er juillet 2024. Le chasseur a le devoir de se tenir informé de ces réglementations locales.

Une autre obligation cruciale est le marquage des prises. Pour lutter contre le braconnage et la revente illégale, le chasseur doit couper le lobe inférieur de la nageoire caudale (la queue) de ses prises dès leur capture ou au plus tard avant de débarquer. Le non-respect de cette obligation, comme des autres règles, expose à de lourdes sanctions, pouvant aller jusqu’à 1500€ d’amende et la confiscation du matériel. Respecter la loi, c’est affirmer son statut de pratiquant responsable et passionné.

L’art de la disparition : comment les animaux marins deviennent invisibles

Le plus grand professeur du chasseur sous-marin n’est pas un champion d’apnée, mais la faune marine elle-même. Observer comment les animaux marins se camouflent, chassent et échappent à leurs prédateurs est une leçon d’humilité et une source d’inspiration infinie. Maîtriser l’art de la disparition, c’est avant tout apprendre des maîtres en la matière.

Le poulpe est sans doute l’exemple le plus spectaculaire. Sa capacité à changer de couleur et de texture en une fraction de seconde pour se fondre parfaitement avec une roche couverte d’algues ou un fond de sable est fascinante. Il ne se cache pas ; il devient le décor. Le poulpe nous enseigne que le camouflage n’est pas une action statique, mais une adaptation dynamique et instantanée à l’environnement. C’est cette fluidité que le chasseur doit chercher à atteindre.

De même, le poisson-pierre, maître absolu de l’immobilité, peut rester des heures sans le moindre mouvement, attendant qu’une proie passe à sa portée. Il nous apprend la patience et l’économie de geste. La moindre vibration parasite, le moindre mouvement superflu, est une information qui trahit notre présence. L’immobilité parfaite de l’agachon s’inspire directement de cette stratégie prédatrice.

Comme le souligne un guide de formation de la FFPSA, l’expertise se trouve dans les détails.

Le chasseur doit apprendre à lire les signaux subtils : une forme inhabituelle sur un rocher, un léger mouvement dans le sable, une ombre qui ne devrait pas être là. C’est cette capacité d’observation qui fait la différence.

– Guide de formation FFPSA, Formation nationale de pêche sous-marine 2024

En observant la nature, le chasseur change de perspective. Il ne voit plus un simple décor, mais un théâtre de vie complexe où chaque acteur a sa stratégie de survie. En s’inspirant de ces stratégies, il cesse d’être un intrus bruyant pour devenir une ombre silencieuse, un observateur intégré au grand ballet aquatique.

À retenir

  • La Discrétion avant la Puissance : Le succès en chasse sous-marine réside dans votre capacité à devenir invisible et silencieux, et non dans la performance de votre matériel.
  • La Sécurité est Non-Négociable : Ne chassez jamais seul. La présence d’un binôme actif est la règle d’or pour prévenir les accidents, notamment la syncope.
  • L’Éthique est une Compétence : Savoir identifier les espèces, respecter les tailles minimales et les périodes de reproduction est aussi important que de savoir tirer.

La pêche côtière : l’art de lire les fonds marins pour trouver le poisson

Le secret ultime du bon chasseur ne réside pas dans sa capacité à retenir son souffle, mais dans sa faculté à lire le paysage sous-marin. Un fond marin n’est jamais uniforme. C’est une mosaïque de biotopes – roches, sable, herbiers, tombants – qui abritent des espèces différentes et dictent des stratégies de chasse spécifiques. Comprendre cette géographie, c’est savoir où et comment chercher le poisson.

La lecture des fonds commence depuis la surface. Une pointe rocheuse qui s’avance dans la mer, une zone d’eau plus sombre indiquant un herbier de posidonie, le clapotis signalant un courant… tous ces indices vous renseignent sur la nature du fond et les postes de chasse potentiels. Chaque type de fond est un habitat avec ses propres règles et ses propres habitants. Il faut apprendre à les décrypter.

La maîtrise de cette lecture permet d’anticiper la présence du poisson. Les sars et les labres affectionnent les failles rocheuses, les daurades se nourrissent dans les bordures des herbiers, et les dentis patrouillent le long des tombants. Connaître ces habitudes permet d’adapter sa technique : on ne chasse pas de la même manière sur une dalle rocheuse plate qu’au pied d’une falaise sous-marine.

Le tableau suivant synthétise les associations les plus communes entre les types de fonds, les espèces et les techniques à privilégier, bien que la réalité soit toujours plus nuancée.

Types de fonds et espèces associées en chasse sous-marine
Type de fond Espèces fréquentes Technique privilégiée Profondeur moyenne
Rocheux Sars, labres, mérous Chasse à trou 5-15m
Sableux Soles, turbots Coulée 10-20m
Herbiers Daurades, saupes Indienne 3-10m
Tombants Dentis, liches Agachon 15-30m

Finalement, l’océan devient un livre ouvert. Le chasseur ne voit plus de l’eau et des rochers, mais des zones de vie, des couloirs de passage et des postes de chasse. C’est cet ultime niveau de compréhension, cette fusion entre le chasseur et le milieu, qui constitue la véritable beauté et la finalité de cet art.

Pour aller plus loin, il est crucial de ne jamais cesser d’apprendre à déchiffrer le langage des fonds marins.

Mettez en pratique cet art de la lecture et transformez chaque immersion en une exploration consciente, où chaque sortie devient une opportunité d’affiner votre dialogue silencieux avec la mer.

Questions fréquentes sur la chasse sous-marine et sa réglementation

À partir de quel âge peut-on pratiquer la chasse sous-marine ?

Il faut avoir minimum 16 ans pour pratiquer la chasse sous-marine avec une arbalète. La pratique est conditionnée à la souscription d’une assurance en responsabilité civile.

Quelles sont les obligations de marquage des prises ?

Pour lutter contre la revente illégale, la réglementation impose le marquage des poissons capturés. Cela consiste en l’ablation du lobe inférieur de la nageoire caudale (la queue) dès la mise au sec du poisson, et au plus tard avant le débarquement.

Quelles sont les sanctions en cas de non-respect du marquage ?

Le non-respect de l’obligation de marquage, comme d’autres infractions à la réglementation de la pêche de loisir, peut entraîner une amende administrative pouvant aller jusqu’à 1500 euros, ainsi que d’éventuelles sanctions complémentaires.

Rédigé par Antoine Vidal, Antoine Vidal est biologiste marin et guide naturaliste sous-marin depuis 8 ans, spécialisé dans les écosystèmes de Méditerranée et la science participative.